Management : un recadrage collectif s'avère souvent contre-productif Contenu réservé aux abonnés
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L'entreprise a beaucoup à apprendre à l'Etat dans le domaine de la conduite du changement et de la gestion des collectifs.
Par Eric Albert (associé gérant d'Uside)
« Les chapelles, le narcissisme des petites différences, sont inutiles et funestes s'agissant des membres du gouvernement », aurait dit le président de la République, Emmanuel Macron, lors d'un Conseil des ministres. Bien sûr, chacun trouvant dans le camp opposé des attitudes qui seraient dénoncées par le président, les interprétations sur qui il visait vont bon train. Il reste que ce recadrage collectif est une double erreur de management.
D'abord, en demandant à des politiques de renoncer à se démarquer les uns des autres tant par les chapelles que par les différences. C'est comme si on demandait à des sportifs de ne pas avoir l'esprit de compétition. Par essence, le politique a besoin de trouver une singularité qui le fait sortir du lot. Ensuite, en faisant un reproche collectif qui, en vérité, ne vise que certains. Car, dans ce cas, non seulement la cible n'est pas touchée - elle se réfugie, le plus souvent, dans une attitude défensive et reporte sur les autres ce qui pourrait la concerner - mais en plus, le collectif est démotivé. Le mécontentement global touche en effet certains qui n'ont probablement pas démérité, et même se sont particulièrement dédiés à leur tâche.
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